Grand débat depuis l’essor du web journalisme, le business model de la presse online a longtemps été un casse tête pour les rédactions. On a ainsi vu des sites qui se rémunéraient avec des abonnements comme « Le monde », des sites pleins de publicités énervantes ou des modèles bien plus étranges encore. Google propose un système de paiement intégré à la recherche permettant aux utilisateurs d’acheter en un clic.
Déjà dans le dernier article, je vous parlais des conflits qui opposent les fournisseurs de contenus et le moteur de recherche. Actuellement très décrié, engagé en Italie devant l’autorité anti trust, Google propose donc une solution au modèle de rentabilité des rédactions, avec une formule « click to buy ». De la à savoir si cette nouvelle option fait partie de la stratégie à long terme de la firme de Mountain View ou juste un moyen de redorer leur blason quelque peu terni, il faudrait être au cœur de l’entreprise. Le vice président Global Media, Henrique de Castro, déclare ceci : « Pour notre part, il existe une volonté de devenir des partenaires – avec la presse et autres fournisseurs de contenus – et non des opposants».
Concrètement, ce dispositif permet donc d’acheter en un clic. Google indexe le contenu mis à disposition sur le web, l’utilisateur suit le bouton, et un système bancaire géré par la firme au logo multicolore valide le paiement. Ensuite, l’article est « déverrouillé » et disponible à la consultation. C’est à l’éditeur de choisir quel type de paiement il désire (abonnement, lecture seule, lecture indéfinie). C’est donc toujours à la rédaction de choisir son modèle de « pricing », mais la mise en œuvre est simplifiée.

Seulement, Google veut être partenaire et n’est pas connu pour être bénévole. Il va donc vouloir percevoir une commission sur les utilisations de ce bouton, car il supporte des charges bancaires. Heureusement, il déclare que la majorité du partage sera pour l’éditeur. Ce business model de « click to buy » s’oppose d’ailleurs à une proposition de « pay for what you want » à la Wikipedia, basé sur le don et la viralité des réseaux comme Facebook et Twitter. Pour en savoir plus, c’est ici.
Enfin, cette nouvelle proposition changerait le statut de Google, lui faisant acquérir un statut de banque en ligne ainsi que de passeport web. Au regard des autorités anti trust et de la façon dont ce géant génère ses revenus (97% par commission), pas sur que cette proposition passe…

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