Réputée parce qu’elle héberge depuis une décennie le géant des moteurs de recherche, Mountain View craint, aujourd’hui, de se faire cannibaliser par la marque. La cause : le rachat par Google de l’aéroport de la ville, un espace de 1000 hectares, prêt à passer sous les couleurs du moteur.
Google, acteur majeur de Mountain View
Située au sud de la Californie, Mountain View est, aujourd’hui, considérée comme la patrie mère de Google. Une histoire tissée de longue date puisque le moteur, alors auréolé du titre « d’entreprise la plus innovante » s’installe à deux pas de Palo Alto, il y a plus de quinze ans.
A l’origine, une pépite capitalistique et son cortège de 50 salariés. Une sucess story plus tard, Google a littéralement envahit Mountain View. Désormais, le moteur y a créé son GooglePlex, réputé pour sa désinvolture et emploie près de 10% de la population active locale.
Une invasion qui ne s’arrête pas là puisque Google détient également 10,7% des propriétés taxables de la municipalité. Avec un portefeuille de 300 millions dédiés aux achats immobiliers, le géant du web affiche clairement ses ambitions.
Google gagne du terrain à Mountain View
Dernière acquisition en date : la reprise du bail de l’aéroport de Mountain View et ses 1000 hectares de terrain. Idéalement située entre Unnyvale et Palo Alto, cette infrastructure répond parfaitement au projet à demi voilé de ville brandée aux couleurs de Google.
L’objectif : garder groupées ses équipes et leur proposer un espace de vie convivial et pratique, étendu sur 3 villes… Toutefois, l’aéroport, c’est aussi l’espace idéal pour agrandir sa cellule R&D et tester drones et autres voitures électriques, au cœur de la rumeur.
Google Ville, un concept qui effraie…
Plébiscitée à son arrivée, la firme est aujourd’hui source de questionnements. L’annonce de la reprise de l’aéroport effraie les autorités locales, qui craignent de voir le moteur prendre la main sur la ville.
Une inquiétude qui se traduit par un refus régulier des permis de construire demandés par la marque. En cause, la crainte d’une ville aux couleurs de Google, qui si elle porte l’économie aujourd’hui, rend aussi le territoire vulnérable.