Appliqué depuis le 25 mai 2018, le Règlement Général de Protection des Données a beaucoup fait parler ces derniers mois. Souvent vécu comme une contrainte de taille par les professionnels du marketing, RGPD offre pourtant quelques avantages, notamment en matière de référencement. Alors que les 3 premiers mois viennent de s’écouler, quel premier bilan en tirer ?
RGPD, l’obligation de consentement
Destiné à préserver les données personnelles des internautes, RGPD impose, entre autres, aux collecteurs de data de recueillir le consentement des utilisateurs sur l’usage de celles-ci. Une nouvelle habitude, souvent perçue comme un frein au développement de business, reposant essentiellement sur l’exploitation de données. Et pour cause, certaines actions, telles que le suivi d’attribution, sont devenues plus complexes. Néanmoins, près de 3 mois après la mise en place de cette législation, il apparaît que celle-ci est plutôt profitable au SEO.
Une mise à jour des politiques de confidentialité
Attenante à ce dispositif RGPD, la mise à jour des politiques de confidentialité des entreprises, incluant généralement le paragraphe dédié à la collecte des données. Jusqu’alors nombre de sites se passaient de cette page ou la négligeaient. Désormais obligatoire, elle constitue pour les référenceurs un moyen de placer des liens vers des pages de grandes valeurs ou vers le sitemap. Page, qui sera elle même répercutée à différents points clés du site, créant ainsi des ponts dans le linking interne.
Moins de cannibalisation du SEO
Souvent pointé du doigt, le SEA, tout particulièrement les enchères de marque ou le retargeting, est accusé de cannibaliser les résultats naturels. Désormais sujettes à l’approbation par l’internaute, les campagnes de remarketing laissent un peu plus la part belle aux résultats organiques.
Du Search « dépersonnalisé »
Si Google se défend de proposer des résultats de recherches personnalisés, il est de notoriété publique que les résultats varient selon les éléments de navigation antérieurs, tels que les recherches, la localisation, les heures…
Dans le cadre de RGPD, seuls les utilisateurs ayant accepté l’usage de cookies, peuvent théoriquement accéder à des résultats affinés selon leur historique. Certains experts estiment donc que la part des « sans cookie » offre un terrain pour revenir à des résultats organiques, plus naturels, uniquement fondés sur l’indexation. A l’inverse de certains media sociaux, le Search est en capacité de fournir d’excellents résultats, même sans s’appuyer sur les données personnelles.
Un focus sur l’intention utilisateur
Si l’exploitation de data permet de dresser des profils intentionnistes très prisés des marketeurs, le SEO permet lui de faire le chemin inverse sans trop de difficultés. Ainsi, plutôt que de partir de l’intention pour aller vers l’offre, certains imaginent de procéder à contre-courant : partir des contenus consultés pour déduire l’intention utilisateurs.
Particulièrement décrié, RGPD n’est pourtant pas uniquement négatif. Outre la volonté de respecter davantage l’utilisateur dans son parcours client, cette loi permet également de revenir à des fondamentaux. Le SEO, moins impacté de d’autres leviers, offre toujours un terrain sain pour exposer une offre répondant simplement à un besoin…