Les cookies sont amenés à disparaître du paysage digital, ce n’est une révélation pour personne.
En revanche, ce qui tendra à les remplacer reste encore flou et devient un véritable sujet de préoccupation pour de nombreux annonceurs. Cette semaine, Google a publié des premières informations concernant FLOC, une potentielle technologie de remplacement de nos bien aimés cookies. Plongée en eaux encore troubles à la découverte de cet éventuel successeur, présenté comme « presque aussi efficace » par Chetna Bindra, chef de produit confidentialité chez Google.
FLOC, comme Federated Learning of Cohorts
Et voilà, tout est dans le titre ou presque ! Ainsi, en remplacement des cookies individuels, Google travaille aujourd’hui à créer des groupes d’utilisateurs, basés sur des milliers d’utilisateurs de sites. Compilées via une extension de Chrome, ces données de cohorte d’audience remplaceraient, à terme, les données utilisateurs du navigateur, actuellement utilisées pour affiner le ciblage publicitaire.
Alors que Facebook et Apple se battent pour défendre deux approches du traitement des données personnelles, Google entend tirer son épingle du jeu avec ce fameux FLOC. En souhaitant que ce naming ne soit pas un mauvais présage, l’équipe Innovation de Google met à l’épreuve cette nouvelle mécanique. Des tests plutôt concluants, puisque FLOC parvient à atteindre des typologies d’audience de marché équivalente et enregistre au moins 95% de conversion CPC, comparativement aux cookies.
Google précise néanmoins que le taux de comparaison varie sensiblement selon la profondeur du cluster ainsi que le type d’audience ciblée. En l’état, atteindre une audience de niche resterait trop long et trop coûteux par ce biais. Ce qui, toutefois, est déjà le cas avec de classiques cookies !
Encore balbutiant, ce projet fait pour l’heure davantage figure de test. Cependant, Google a d’ores et déjà publié un livre blanc afin de partager sa méthodologie et créer vos propres simulations.
FLEDGE, la solution pour vos audiences propriétaires ?
Parce qu’ils sont au cœur du business digital, la disparition des cookies entraîne de multiples questions. Parmi les inquiétudes récurrentes des annonces, comment trouver une solution efficace pour utiliser ses propres audiences ? Et bien, là encore, Google esquisse un début de réponse, baptisée FLEDGE.
Derrière cet acronyme, peu d’information pour le moment. Si Google confirme avoir bien entendu le besoin des annonceurs, il précise également que cette technologie sera mise en test d’ici quelques mois.
En attendant, les adtech peuvent tester l’API à l’aide du schéma de données répondant à la méthodologie « apporter mon propre modèle de serveur ». Rien de très clair pour le commun des mortels !
Mesure de la performance, quelle option dans un monde sans cookie ?
Enfin, dernier point en suspend, la mesure de la performance, elle aussi largement basée sur les cookies. Là encore, Google confirme exploré des pistes viables, sans pour autant les nommer. Le géant, directement affecté par ces évolutions qui remettraient en cause le fonctionnement et l’optimisation actuels de ses algorithmes, reste prudent sur le sujet.
En effet, celui-ci est au cœur de la relation partenariale entre Google et les annonceurs. Dès lors qu’une marque y investit un budget, le moteur doit être en mesure de proposer des résultats mesurables et fiables. Si plusieurs options sont envisagées, aucune n’a encore été dévoilée publiquement.
Pour l’heure, Google recommande simplement de mettre en œuvre le balisage à l’échelle du site ou bien d’utiliser Google Tag Manager afin de se préparer à absorber ces nouveautés. À suivre dans les prochains mois… car, à n’en pas douter, il y a sous ce tapis, une petite révolution du web qui se prépare.
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