Facebook est depuis son lancement sur les marchés dans une situation délicate : Plus de 50% de perte depuis son entrée en bourse mais +17,78% sur le dernier mois. Le réseau social est maintenant sous la pression des marchés financiers. Dans ce contexte, les décisions stratégiques de l’entreprise sont décryptées avec attention et chaque nouveauté fait l’objet de mille rumeurs.
Si Facebook ne va pas lancer de Facebook Phone, le réseau social laisse par contre entendre un moteur de recherche. Du moins, Mark Zuckerberg a indiqué lors de la conférence TechCrunch Disrupt du 12 septembre 2012 qu’une équipe Facebook travaille sur le search. Lars Rasmussen, est à la tête de ce projet. Connu pour être à l’origine de Google Maps, l’ancien Googler a en effet rejoint Facebook dès 2010.
« Nous faisons essentiellement un milliard de requêtes par jour sans rien faire (Google en faisait 3,3 milliards en aout 2012), Facebook est assez bien placé pour répondre aux questions des gens. A un certain moment, nous le ferons”.
Rumeurs? Vraie info ou intox pour faire grimper le cours de l’action? Une chose est sure Mark Zuckerberg veut faire durer le suspens et l’annonce tonitruante que l’on attend n’est pas encore d’actualité.
Pas de précision quant à l’éventuelle collaboration d’une équipe Bing. En effet les opportunités de synergies avec Bing (et sa fonctionnalité recherche des images sur le réseau social) sont immenses. Le paradoxe, en revanche, c’est que le moteur de recherche Facebook serait une attaque frontale contre Bing.
Dilemmes stratégiques en perspective…
Et pourquoi pas ?
Facebook mise principalement sur le fait que les recherches sur Google ne répondent pas totalement aux exigences des utilisateurs. En effet, la grande majorité des internautes ne dépasse pas la première page sur le moteur de recherche. Certaines recherches pourraient donc s’avérer plus pertinentes sur Facebook qui va trier parmi les derniers statuts, commentaires, « Like » ou même « Check » (Foursquare) pour définir, autour de soi, la réponse la plus adaptée à la requête de l’internaute. Autrement dit un modèle pleinement basé sur les utilisateurs et le partage de leurs expériences, un moteur de recherche pour les internautes, par les internautes.
Google n’est bien sur pas étranger à cette méthode, Google+ en témoigne, mais la différence réside dans le nombre d’inscrits sur le réseau Google : 100 millions le 17 septembre 2012, contre 1 milliard pour Facebook en aout.
L’avantage compétitif de Facebook est clair, mais le géant des réseaux sociaux saura-t-il convertir ce dernier en un facteur différenciant, pour apporter, in fine, une valeur ajoutée à l’expérience des internautes ?
Qu’en disent les premiers concernés ?
Une étude publiée par le cabinet Greenlight estime que si le réseau social lançait le dit « search engine made in Facebook », 27% des internautes seraient prêts à l’utiliser s’il leur semble meilleur que Google, 12% l’utiliseraient « probablement » et 5% « certainement ». Des chiffres qui devraient inciter Facebook à passer le pas…
Grâce aux données personnalisées des utilisateurs, Facebook pourrait proposer une technologie de recherche et des résultats bien plus personnalisés que Google. En tous cas une technologie différente.
Reste à savoir si cette technologie sera une copie ratée, un outil complémentaire ou une vraie alternative à Google.
Bref, il est quand même bien possible qu’il faille s’attendre à des surprises.
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