[SEA / SEO / Social Ads] Les immanquables de la semaine n°25

Chaque jeudi, l’équipe JVWEB vous présente sa veille digitale, un concentré des meilleures actualités SEA/ SEO/Social Ads.

Au menu de cette nouvelle édition, zoom sur les nouvelles règles de crawl de GoogleBot, un focus sur la percée de TikTok en qualité de moteur de recherche et un debrief des solutions proposées par la CNIL pour continuer à utiliser Google Analytics.

SEO, une mise à jour GoogleBot priorise les contenus indexables

La nouvelle est tombée, Google a mis à jour son guideline dédié à GoogleBot afin de spécifier que désormais celui-ci crawlera jusqu’aux 15 premiers Mo de la page, puis s’y arrêtera. En conséquence, afin de vous assurer que votre page SEO cible soit correctement indexée, vérifiez que les éléments nécessaires sont bien présents dans ces 15 premiers Mo.

Google précise néanmoins que cette exploration peut se faire sur un fichier html ou un fichier texte compatible. Pour vous garantir de remplir pleinement les conditions, vous avez la possibilité de tester via l’outil d’inspection des url de Search Console afin d’identifier quelle partie Google examine et voit par le biais de l’outil de débogage.

TikTok est-il en passe de s’imposer comme le nouveau moteur de recherche ?

La question est pleine et entière ! Alors que TikTok lui-même teste une nouvelle fonctionnalité dédiée à la recherche, il semblerait que de nombreux utilisateurs aient déjà entériné cet usage. Certains confient même le préférer à Google, estimant que le réseau social serait plus performant.

Alors quelles sont les motivations des utilisateurs à se tourner vers TikTok plutôt que Google pour assouvir un besoin d’information ? Selon certains experts, cela tiendrait à trois facteurs clés :

• Une durée d’attention toujours plus courte
• Des résultats Google insatisfaisants sur certaines typologies de requêtes
• Un style d’apprentissage plus visuel

Plus nous consultons ce type de plateformes, plus nous devenons impatients. Le visuel fournit une réponse immédiate, sans effort. Un état de fait qui se combine avec un désamour de Google par certains utilisateurs le jugeant désormais obsolète. En cause, un trop grand nombre de réponses enfoui en fond de cale.

Bien que Google propose lui aussi des résultats sous forme visuelle, la diversité des réponses semble être un frein pour certains. En effet, une part des utilisateurs, notamment les plus jeunes, voient en une vidéo TikTok une réponse tout en un, argumentation, explication et preuve à l’appui !

Face à cette évolution des usages, Google conserve néanmoins un avantage de taille : il a la confiance des utilisateurs, un score qui se veut nettement plus modéré pour la plateforme sociale. Un consensus semble s’opérer par type de contenu. Ainsi, TikTok s’impose sur des thématiques telles que la recherche de conseils, de recettes, de passe-temps ou des informations sur des sujets légers. A suivre de très près !

Google Analytics, la CNIL donne de nouvelles directives pour faciliter la conformité RGPD

L’affaire avait fait grand bruit. Le 10 février 2022, la CNIL a mis en demeure plusieurs organismes utilisant Google Analytics en raison de transfert illégal de données vers les Etats-Unis. Après plusieurs mois de débat, la CNIL publie cette semaine que faire usage d’un proxy correctement configuré pourrait constituer une solution opérationnelle acceptable. Explications.

Suite à l’invalidation du Privacy Shield, jugé comme insuffisant pour préserver l’intégrité des données, la CNIL a pris position en défaveur de Google Anaytics. De nombreux acteurs ont alors tenté de modifier le paramétrage de l’outil de tracking de manière à prolonger son utilisation, tout en respectant la vie privée des internautes. Une tentative qui s’est révélée insuffisante aux yeux de la CNIL, jugeant que cela ne bloquait pas le transfert des données incriminées. D’autres options ont également échoué, la CNIL estimant chaque fois que seule une solution permettant de rompre le contact entre le terminal et le serveur serait viable.

De ce constat est née une solution jugée tolérable par chacune des parties : la proxyfication. En clair, l’utilisation d’un proxy pour éviter toute zone de contact entre le device de l’utilisateur et les serveurs de Google. Néanmoins, pour être acceptable, cette solution doit respecter certains critères comme :

• L’absence de transfert de l’adresse IP vers les serveurs de l’outil de mesure
• Le remplacement de l’identifiant utilisateur par le serveur de proxyfication
• La suppression de la donnée site référent externe au site
• La suppression de tout paramètre contenu dans les url collectées, telles que les UTM
• Le retraitement d’informations participant à la génération d’un fingerprint
• L’absence de collecte d’identifiants entre sites ou déterministe (CRM / Unique ID)
• La suppression de toutes données pouvant conduire à une réidentification

En parallèle, le proxy devra lui aussi être hébergé dans des conditions garantissant que les données ne seront pas transférées hors de l’Union Européenne. L’ensemble du dispositif est consultable sur le site de la CNIL.