Vecteur d’échange le plus naturel, la voix est en passe de devenir la nouvelle référence du Search. Avec une croissance exponentielle des requêtes vocales sur mobile : +20% l’an passé, + 50% à l’horizon 2020 ; ce sont près d’un tiers des sessions en ligne qui se feront sans écran d’ici là. Alors que le web à détrôner le télémarketing, la voix s’offre une nouvelle ère, chargée d’intelligence artificielle, capable de traiter en douceur et de manière personnalisée toutes demandes. Alors, comment amorcer cette conversation d’un nouveau genre ? 4 conseils aux marques qui s’interrogent sur la puissance de la recherche vocale.
#1. Oubliez ce que vous savez déjà !
7 fois plus rapide que l’écriture, la voix est sans aucun doute le canal de communication le plus puissant pour échanger vite et bien. Sans clavier, sans interface, la voix permet la transmission d’une donnée, sans mobiliser l’intégralité de son attention.
Amorcer une conversation, par le biais d’un objet connecté, doté de machine learning suffisamment puissant pour nourrir l’échange, nécessite de valider ce constat. Votre défi : oublier vos connaissances en ergonomie web et repartir d’une page blanche. Une interface web offre une relative liberté de navigation, la voix est un échange mono-tunnel. De fait, vos repères de conception ne peuvent être transposés.
#2. Contextualisez l’échange
La langue est riche et son interprétation dépasse le simple vocabulaire. Vous devez intégrer les éléments de contexte dans votre conception. Selon l’heure, l’intonation, le lieu, l’historique des recherches, les mots connexes, chaque requête est sujette à de multiples interprétations. Pour développer une conversation sensée, ces informations doivent nécessairement être intégrées à votre réflexion.
#3. Injectez de la voix au bon endroit
Si la recherche vocale a de beaux jours devant elle, comme en atteste la percée de la Google Home, cette technologie ne répond par (encore) a tous les besoins. L’utilisateur va donc – pour le moment – adapter, voire circoncire ses requêtes. Aussi, la tendance n’est pas de substituer vos interfaces web par une assistance vocale, mais plutôt d’ajouter un service complémentaire, potentiellement générateur de trafic.
Pour tester la viabilité de votre projet, il vous faut répondre à trois objectifs :
- vitesse : la voix permet un gain de temps pour l’utilisateur
- simplicité : la voix donne une information clé
- praticité : l’utilisateur peut agir sans se mobiliser sur une interface
#4. Ayez le sens de la conversation !
Qui dit voix, dit contenu parlé. Et chacun sait que l’on ne parle pas comme l’on écrit… Ainsi, pour proposer des dialogues types adaptés à la conversation, entourez-vous de rédacteurs spécialisés, capables d’humaniser le dialogue et d’apporter un petit supplément d’âme à la froideur de l’intelligence artificielle !
Votre objectif : aider l’utilisateur à projeter un personnage, le plus humain possible, derrière la machine. Pour l’y aider, jouez sur le vocabulaire, la voix, le ton, les traits d’humour… Tout ce qui déclenchera dans le cerveau de l’utilisateur une paréidolie, c’est à dire une projection psychologique créant un phénomène de reconnaissance. C’est exactement par ce biais que des milliers d’utilisateurs débutent désormais leur journée en saluant leur Google Home, qui leur susurre les infos du matin et la météo !